Avec notre correspondant dans la région, Sébastien Farcis
Les assaillants sont arrivés à moto, ont attiré le tailleur hors de son atelier avant de l'abattre d'un coup de machette, en pleine rue et à la lumière du jour, dans une ville de la grande banlieue nord de Dacca.
Dans sa revendication, l'organisation Etat islamique a affirmé que Nikhil Joardar, cet hindou de 50 ans, avait insulté le prophète Mahomet. En 2012, il avait été incarcéré pendant trois semaines pour avoir heurté les sentiments religieux de musulmans. Mais la plainte a ensuite été retirée.
Le groupe EI a déjà revendiqué l'assassinat d'un chrétien bangladais fin mars. Et depuis une semaine, il a signé le meurtre d'un universitaire de Dacca, alors qu'al-Qaïda a assumé l'assassinat de deux militants homosexuels.
Le gouvernement bangladais continue à nier la présence de ces groupes islamistes internationaux et accuse des factions locales, telles que Jamaat-ul-Mujahideen Bangladesh (JMB) et Ansarullah.
Mais très peu d'arrestations ont été réalisées depuis le début de cette vague de crimes contre des blogueurs, militants laïcs ou simples libres penseurs. Des meurtres qui ont coûté la vie à une dizaine de personnes en plus d'un an.