« Je suis heureuse car 24 accusés ont été reconnus coupables mais je suis triste car 36 autres ont été acquittés. C’est une justice partielle mais je me battrai jusqu’au bout », a réagi Zakia Jafria, dont le mari a été tué pendant le massacre de 2002. Le procès dure depuis 2009, beaucoup de recours l’ont ralenti.
Les peines des condamnés devraient être connues la semaine prochaine. Ils risquent la prison à vie. Onze d’entre eux ont été reconnus coupables d’avoir massacré à coups de haches et brûlé 69 musulmans qui s’étaient réfugiés dans une résidence de la ville d’Ahmenabad pour échapper aux violences.
Ces émeutes avaient été déclenchées en février 2002 par la mort de 59 pèlerins hindous dans l’incendie d’un train, imputé à l’origine à des musulmans. Des groupes d’hindous avaient alors déferlé dans les quartiers musulmans des villes et des villages, tuant, brûlant et pillant, un des pires épisodes de violences interreligieuses dans le pays depuis l’indépendance.
Plus de 100 personnes ont déjà été condamnées pour ces émeutes. L’actuel Premier ministre indien, Narendra Modi, dirigeait à l’époque cet Etat du Gujarat, il avait été critique pour son absence supposé de réaction face aux massacres. Mais la Cour suprême l’a exempté de toute responsabilité en 2012.