Avec notre envoyé spécial à Hiroshima, Frédéric Charles
Si tous les détails de la visite de Barack Obama à Hiroshima font toujours l’objet de négociations entre les deux gouvernements, c’est parce qu’elles réveillent une mémoire douloureuse chez les deux anciens ennemis, devenus aujourd’hui deux alliés extrêmement proches.
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Le président américain avait déjà dit qu’il ne présenterait pas d’excuses pour les deux bombes atomiques américaines d’Hiroshima et de Nagasaki. Un ancien maire de Nagasaki a qualifié le bombardement de sa ville de « crime contre l’humanité ». Mais il a mis aussi en cause la responsabilité de l’empereur Hirohito dans la guerre.
Trouver le juste équilibre
La visite de Barack Obama à Hiroshima est un exercice d’équilibriste. Les survivants de la bombe assisteront à la cérémonie de dépôts de gerbes de fleurs devant le cénotaphe. Mais seront aussi présents d’anciens prisonniers de guerre américains au Japon.
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La Corée du Sud, elle, demande à Barack Obama de se recueillir devant le monument érigé à la mémoire des 50 000 Coréens, enrôlés de force dans l’armée japonaise, ou contraints de travailler dans les usines d’armement de la ville, et qui subirent eux aussi le feu nucléaire.