Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Cette visite symbolique est préparée depuis des mois. Même si Barack Obama ne présente pas d’excuses lors de sa visite à Hiroshima, sa présence sur le site de la première bombe atomique risque d’être diversement appréciée aux Etats-Unis. D’après la Maison Blanche, le président américain prononcera un discours soulignant son engagement pour un monde sans arme nucléaire.
En visite à Hiroshima le mois dernier, le secrétaire d’Etat John Kerry a ouvert la voie avec la bénédiction du président. L’exercice sera sans doute loué au plan international, mais il est périlleux en matière de politique intérieure pour Barack Obama qui quittera ses fonctions à la fin de l’année.
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De leurs côtés, les républicains en campagne pour l’élection présidentielle ont depuis des mois critiqué « un président qui a affaibli l’Amérique en présentant des excuses ».
Barack Obama doit peser ses mots pour ne pas offenser non plus les anciens combattants américains. Un récent sondage montrait que si la jeune génération regrette cet acte de guerre, les Américains de tous âges se rejoignent pour refuser l’idée d’excuses, concernant une décision qui a mis fin, pensent-ils, à la Seconde Guerre mondiale.