G7 des Affaires étrangères: visite sans précédent de John Kerry à Hiroshima

Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, est arrivé, ce 10 avril, à Hiroshima, pour une visite sans précédent dans le cadre d'une réunion des ministres des Affaires étrangères du G7. M. Kerry est le plus haut responsable d'un gouvernement des Etats-Unis à avoir visité cette ville détruite en 1945 par la première bombe atomique de l'histoire, larguée par le bombardier américain Enola Gay.

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

John Kerry à Hiroshima, avertit déjà un porte-parole du département d’Etat américain, n’a pas l’intention de prendre la parole ou de faire un geste particulier. En clair, il ne présentera pas d’excuses pour les deux bombes atomiques américaines d’Hiroshima et de Nagasaki. L’Amérique a toujours justifié les deux bombardements : ils ont mis fin à la Deuxième Guerre mondiale en Asie.

Lundi, John Kerry visitera cependant le musée de la Paix qui montre toute l’horreur de la boule de feu, le calvaire des survivants, l’acte d’inhumanité, mais aussi l’expansionnisme japonais à l’origine de la guerre. John Kerry se rendra encore dans le parc de la Paix, devant le cénotaphe du monument commémoratif érigé à l’épicentre de l’explosion.

Appel au désarmement

Il sera accompagné des ministres des deux autres puissances mondiales nucléaires du G7, France et Grande-Bretagne. Le Japon veut profiter de la présence à Hiroshima des ministres et des trois puissances nucléaires du G7 pour adresser un message fort au monde : un appel au désarmement.

Les Japonais espèrent enfin que Barack Obama, en mai prochain lors du sommet du G7 au Japon, se rendra à Hiroshima. Aucun président américain en exercice n’a encore visité Hiroshima.

Hautement sécurisée, cette réunion du G7 arrive en prélude à une série de rendez-vous ministériels avant le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement fin mai 2016. Elle doit aborder « la question du terrorisme, et toutes les situations de crise, la Syrie, la Libye et puis la menace de la Corée du Nord », a dit à l'AFP le ministre français Jean-Marc Ayrault.

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