Avec notre envoyée spéciale à Ise-Shima, Anissa El Jabri
Le président François Hollande est arrivé au Japon ce 26 mai avec une heure et demie de retard sur l’horaire. La faute à des vents contraires… et ça n’est pas une métaphore ! En tout cas ici au Japon, c’est l’Elysée qui le dit, le président se tient informé heure par heure de la situation en France, et à la présidence, on insiste, on reste ferme sur la loi Travail. Pas question de modifier ou retirer quoi que ce soit.
Et surtout, on souligne la nouvelle baisse du nombre de demandeurs d’emplois, c’est la première fois du quinquennat que le pays connaît deux mois de recul consécutifs. Pour un conseiller, c’est simple, on est sur le chemin de l’inversion de la courbe du chômage.
Voilà qui accrédite, dit-on, le « ça va mieux » présidentiel, surtout on veut y voir la preuve qu’il faut tenir et persévérer. A l’Elysée, on a cette formule : « Les choix économiques qu’on fait sont les bons ». N’en déplaise à certains. Ce matin, le Premier ministre français, Manuel Valls, interrogé sur RMC/BFMTV, a néanmoins évoqué la possibilité de « modifications » de la réforme du droit du travail actuellement discutée.
François Hollande est pourtant décrit ici comme très affaibli et en grande difficulté à quelques mois de la fin de son mandat. La presse japonaise assure déjà que François Hollande vivra son dernier G7 à Ise-Shima.
Mesures de sécurité exceptionnelles
Même à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, le travail est presque totalement suspendu. Cette mesure de précaution a été prise en cas d’imprévu, explique l’entreprise exploitante Tepco.
Avec ce G7, la police japonaise est sur les dents dans tout le pays, y compris à Tokyo, à 400 kilomètres du sommet. La menace d’attentat a beau être en général jugée peu élevée ici, le Japon ne veut prendre aucun risque.
La lutte contre le terrorisme, et notamment son financement, sera d’ailleurs l’un des gros dossiers en discussions lors de ces prochaines heures. Les « Panama Papers » et paradis fiscaux seront également largement abordés et, même si le thème ne figure pas au programme officiel, le potentiel « Brexit » est dans toutes les têtes.