Avec notre envoyée spéciale à Istanbul, Juliette Gheerbrant
Pour certains participants c’est sûr, le sommet va faire date dans l’histoire de l’humanitaire. Il se termine en tout cas mieux qu’il n’avait commencé, et mardi soir la plupart des participants se disaient satisfaits.
Ban Ki-moon s’est dit fier de ce sommet mais également déçu par l’absence des dirigeants du G7, à l’exception d’Angela Merkel. Il a interpelé les membres du conseil de sécurité : même s’ils sont absents, ils ont le devoir d’agir. Ban Ki-moon les a appelés à la compassion, à la solidarité, et à faire preuve de volonté politique pour résoudre les conflits.
Le président Erdogan a lui bien sûr rappelé le rôle de son pays dans l’aide aux réfugiés syriens, près de 3 millions en Turquie. Et il a regretté que seuls quelques pays de la région assument la quasi-totalité de cette charge.
1 500 engagements pris à Istanbul
Interrogé sur l’aide promise par l’Union européenne, il a dit qu’il avait évoqué le sujet avec la chancelière allemande, car les milliards d’euros promis ne sont pas arrivés. Sur la question des visas, Recep Tayyip Erdogan s’est emporté : il y a des limites a-t-il dit, il est inacceptable qu’on impose tous ces critères à son pays et il n’hésitera pas à demander au Parlement de ne pas ratifier l’accord conclu en mars dernier avec Bruxelles si la situation ne se débloque pas.
Selon Ban Ki-moon, 1 500 engagements ont été pris. Ils sont le fruit de deux ans de consultations avec les différents acteurs et ils n’ont pas été détaillés à Istanbul. Un bilan sera présenté à la prochaine assemblée générale de l’ONU en septembre.