Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
C'est l'heure du sacre pour Kim Jong-un, que sa propagande appelle désormais « le Grand Soleil du XXIe siècle ».
Environ 3 000 délégués de son Parti des Travailleurs, venus des quatre coins du pays, se réunissent dans une capitale Pyongyang sous la pluie et recouverte de milliers de drapeaux rouges aux couleurs du parti. Des célébrations de masse sont prévues, cela fait des mois que la population s'y prépare.
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Mais concernant l'ordre du jour du congrès, c'est le plus grand flou qui règne. On ne sait même pas combien de jours il va durer ! Certes, les autorités ont invité plus d'une centaine de journalistes étrangers pour faire connaître au monde entier le message du Grand Leader. Mais ces journalistes n'ont pas encore été autorisés à entrer dans l'imposant Palais de la Culture où le parti se réunit.
A travers ce congrès, Kim Jong-un entend assoir définitivement sa légitimité et déclarer qu'une nouvelle ère s'ouvre sous sa direction. Il veut ainsi marquer la fin de la transition dynastique, quatre ans après avoir succédé à son père. Quatre années de purges au sommet de l'Etat et de l'armée.
Le congrès doit aussi désigner de nouveaux cadres au sein du comité central et du bureau politique. Kim Jong-un pourra ainsi s'entourer d'une nouvelle garde, rajeunie et jugée plus loyale. Il cherche aussi à renforcer le pouvoir du Parti, alors que son père avait lui mis l'armée au centre de l'échiquier.
Kim Jong-un devrait enfin annoncer formellement sa nouvelle ligne politique appelée « Byungjin », qui vise à développer à la fois l'économie et l'arme nucléaire. Un objectif que beaucoup d'observateurs jugent irréalisable.