Le congrès est avant tout symbolique : il sera destiné à conforter le pouvoir de Kim Jong-un et à lui donner une stature digne de celle de son grand-père Kim-Il Sung, le fondateur du pays.
Le jeune leader n'avait pas 30 ans quand il est devenu chef suprême. Celui-ci n'a pas encore l'aura de ses prédécesseurs, même s'il est déjà très populaire selon certains observateurs.
En quelques années Kim Jong-un a en partie renouvelé l'appareil d'Etat, s'entourant d'une génération de fidèles plus jeunes. Cette tendance devrait se confirmer lors de ce septième congrès de l'histoire du parti des travailleurs de Corée, avec par exemple la promotion de sa sœur cadette.
Tir de missile
Le dirigeant mettra en avant sa politique du double développement : à la fois économique et nucléaire. Dans ce dernier domaine, comme en matière balistique, il pourra se vanter de progrès réels, malgré l'échec cuisant du dernier tir de missile à moyenne portée il y a quelques jours.
D'ailleurs pour flatter la fierté nationale à la veille du congrès, un cinquième essai nucléaire pourrait bien avoir lieu. En janvier, le dernier avait donné lieu à de sévères sanctions, mais la présidente sud-coréenne a prévenu son voisin : nous pouvons en imposer d'encore plus lourdes, et la communauté internationale réagira durement en cas de nouvelle provocation.