Avec notre envoyée spéciale à Canberra, Valérie Gas
Manuel Valls et Malcolm Turnbull sont apparus côte à côte, très souriants et affichant leur complicité au Parlement de Canberra. Ils se sont félicités de la conclusion d’un contrat énorme, qualifié de « gagnant-gagnant » par le Premier ministre français.
« C’est un choix qui honore la France, qui est un hommage aussi à nos savoir-faire, à notre technologie, à nos capacités industrielles, à nos entreprises. Mais c’est aussi un choix qui nous oblige, celui d’être à la hauteur de la confiance que nous accorde l’Australie », considère M. Valls.
« C’est un partenariat industriel, économique, mais c’est aussi un partenariat qui nous lie pour longtemps sur les questions de sécurité et de défense », ajoute-t-il.
Dans l'attente d'une finalisation du partenariat
Sans cette étape privée organisée au dernier moment en Australie, le déplacement dans la région du Premier ministre français aurait eu un goût de rendez-vous manqué.
Même si le Premier ministre français n’a passé en fait que quelques heures sur place, sa rencontre avec son homologue australien aura permis d’officialiser un peu plus ce contrat d’armement présenté comme historique, mais qui reste tout de même à finaliser concrètement.
Au cours des prochains mois, explique le chef du gouvernement français, « il s’agit maintenant de concrétiser tous les engagements qui ont été pris ; ceux pris sur le plan industriel, bien sûr, avec la création d’emplois en Australie, avec les transferts de savoir-faire et de technologie. »
« Nous respecterons nos engagements sur ce projet exceptionnel, qu’il s’agisse des calendriers, des engagements financiers, des performances des futurs sous-marins », assure Manuel Valls.
Un rendez-vous rattrapé par l'actualité en France
Cette visite était surtout symbolique, un moment de communication, une photo pour faire fructifier l’image d’un gouvernement qui réussit, et surtout d’un chef de gouvernement qui s’investit et veut s’associer à ce succès commercial.
Une bouffée d’oxygène pour Manuel Valls, avant de rentrer à Paris où des dossiers délicats l’attendent : les violences en marge du 1er-Mai et le débat sur la loi Travail, qui s’ouvre mardi 3 mai à l’Assemblée nationale.
Le Premier ministre français a fait le détour par l’Australie, mais il n’a pas retardé son retour en France. Manuel Valls ne pouvait pas rester plus longtemps loin de Paris.
→ Écouter sur RFI : Pourquoi l'Australie a-t-elle besoin d'une force navale ?