On y mange le naengmyeon, les fameuses nouilles froides nord-coréennes, et de jeunes chanteuses de Pyongyang triées sur le volet accompagnent le dîner. Mais les clients se font rares dans ces restaurants nord-coréens de l'étranger, depuis que Séoul a fortement déconseillé à ses expatriés de les fréquenter.
Ce moyen de pression de la Corée du Sud sur son voisin serait efficace avancent les services secrets, puisqu'une vingtaine d'établissements auraient donc fermé. En mars dernier, le Korea Herald rapportait déjà que cinq restaurants avaient fermé dans le nord de la Chine, à la frontière nord-coréenne, indiquant que Pékin n'aurait sans doute pas renouvelé les visas des employés nord-coréens.
Après le quatrième essai nucléaire de Pyongyang en janvier, la Chine avait en effet dit qu'elle appliquerait les sanctions imposées par l'ONU, tant qu'elles ne touchaient pas aux échanges courants avec Pyongyang. Pékin redoute en effet les conséquences d'un effondrement de l'économie nord-coréenne.
Les restaurants gérés par Pyongyang à l'étranger rapporteraient environ neuf millions d'euros par an au régime. La plupart se trouvent en Chine, mais il y en a aujourd'hui dans toute l'Asie du Sud-Est, ainsi qu'au Népal, à Dubaï et les Pays-Bas ont même eu le leur pendant quelques mois, à Amsterdam.