Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Le roi Salman al-Saoud devrait accueillir Narendra Modi les bras grands ouverts. L'Inde est, en effet, le quatrième consommateur de pétrole au monde, il importe 80% de son brut, et la forte croissance de son économie va continuer à nourrir cet appétit.
L'Arabie saoudite est son premier fournisseur d'or noir, comblant un cinquième de ses besoins, mais il est dernièrement concurrencé par le Nigeria et l'Iran, de retour sur la scène internationale. Le royaume du Golfe accueille également une très importante diaspora de 2,8 millions de travailleurs indiens, fragilisés par le ralentissement de l'économie saoudienne.
Enfin, Narendra Modi essaiera de pousser son homologue à condamner le terrorisme mondial, afin d'affaiblir le Pakistan, le frère ennemi de l'Inde que Riyad soutient et arme depuis longtemps.
Un premier pas dans ce sens vient d'être entrepris, avec la signature ce vendredi, par l'Arabie saoudite et les Etats-Unis, d'un accord qui entrainera le gel des fonds de plusieurs groupes islamistes, dont le Lashkar-e-Taiba, la bête noire de New Delhi au Pakistan et considéré comme responsable de la sanglante attaque commando de Bombay en 2008.