Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
« Des mesures rapides et décisives contre les terroristes ». C'est ce qu'a promis Nawaz Sharif à Narendra Modi ce mardi. Le Premier ministre pakistanais a téléphoné à son homologue pour lui assurer son soutien dans l'enquête sur l'attaque meurtrière de Pathankot, qui aura duré près de trois jours. Le Premier ministre indien aurait exigé de son homologue pakistanais une réaction ferme et immédiate, selon un communiqué de presse officiel.
Cette conversation, presque informelle entre les deux leaders prouve en elle-même qu'ils souhaitent poursuivre, malgré ce nouvel attentat terroriste, leur politique de rapprochement, commencée il y a plus d'un an. New Delhi s'était d'ailleurs retenu d'accuser explicitement Islamabad ces derniers jours, alors même que l'origine pakistanaise du complot terroriste se précisait.
L'attaque, lancé tôt samedi matin contre cette base aérienne située à une trentaine de kilomètres de la frontière pakistanaise a depuis été revendiquée par le Conseil unifié du Jihad. Cette coalition de groupes islamistes armés basée au Cachemire, région disputée par l'Inde et le Pakistan depuis 1947, est depuis longtemps soupçonnée d'être soutenue par les puissants services secrets pakistanais.