Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
La base de Pathankot a finalement été sécurisée samedi après-midi, plus de 13 heures après le début de l'assaut. Tous les membres du commando terroriste ont été abattus sans avoir causé de dégât aux avions et aux hélicoptères parqués dans cette base clé de l'armée de l'air. Ce qui était leur objectif principal, selon la presse indienne. Des opérations de ratissage se sont poursuivies tard dans la soirée samedi, alors que toute la région du Pendjab est encore en Etat d'alerte.
Le Premier ministre indien Narendra Modi a condamné cette attaque, fustigeant « les ennemis de l'humanité qui veulent voir échouer la nation indienne ». Une fois n'est pas coutume, New Delhi n'a pas accusé ouvertement le Pakistan alors qu'un groupe terroriste pakistanais est pourtant fortement soupçonné d'être derrière l'opération. Un haut responsable du ministère de l'Intérieur a même déclaré les discussions avec Islamabad se poursuivrait, et que la lutte contre le terrorisme en resterait le sujet principal.
Le gouvernement Modi veut ainsi prouver qu'il est de bonne foi et veut réellement établir coûte que coûte un dialogue avec le Pakistan. Dialogue que l'attentat de Pathankot, qui survient une semaine après la visite symbolique de M. Modi chez le frère-ennemi, visait précisément à faire échouer.