Cet accord sur le nucléaire est controversé en Australie. Les écologistes australiens déplorent que leur gouvernement se soit engagé à fournir de l'uranium à l'Ukraine, 30 ans après la catastrophe de Tchernobyl : le quart des réacteurs ukrainiens a dépassé la limite d'âge et l'énorme centrale de Zaporizhia se trouve à 200 km de la zone de conflit dans la région séparatiste russe.
Mais l'Australie s'est rapprochée de l'Ukraine, d'autant que 38 Australiens ont péri dans le crash du vol MH17, abattu au-dessus de la zone séparatiste russe.
De l'uranium mais pas de centrale
L'Ukraine dépendait à 95 % du combustible russe pour alimenter ses centrales nucléaires. Pour diminuer sa dépendance, Kiev s'est depuis tourné vers l'américain Westinghouse et le français Areva.
Nouveau fournisseur d'uranium de l'Ukraine désormais, l'Australie est le troisième pays producteur de ce combustible, derrière le Kazakhstan et le Canada, alors qu'elle n'a aucune centrale nucléaire sur son sol.