La menace d'une « attaque nucléaire préventive au nom de la justice » figure dans une déclaration du Commandement suprême de l'Armée populaire coréenne, a indiqué lundi l'agence officielle nord-coréenne KCNA.
Ces déclarations interviennent quelques jours après la décision du Conseil de sécurité des Nations unies d'imposer une nouvelle série de lourdes sanctions à la Corée du Nord après les derniers essais nucléaire et balistique effectués par le régime communiste.
Dans son communiqué cité par KCNA, le Commandement suprême de l'Armée populaire coréenne affirme que ces sanctions « scandaleuses » ont conduit « cette terre à bouillonner comme un chaudron de bataille ».
Exercices militaires conjoints
Accusant les manœuvres militaires communes annuelles de Washington et Séoul d'être « un exercice de guerre nucléaire à visage découvert », le Commandement suprême met en garde : « si nous appuyons sur les boutons pour anéantir nos ennemis (...), toutes les origines des provocations seront réduites à des océans de flammes et de cendres en un instant ».
Les manœuvres en question consistent notamment à préparer d'éventuelles opérations préventives visant à empêcher la Corée du Nord de se servir de ses armes de destruction massive. Ce sont les exercices les plus importants jamais organisés par les deux alliés, rappelle notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias. 300 000 soldats sud-coréens et 15 000 GIs américains vont participer à divers exercices militaires sur terre, sur mer et dans les airs.
La réplique verbale de Pyongyang n'est pas une surprise. La rhétorique belliqueuse est une constante de la part du régime le plus isolé au monde lorsque les tensions augmentent avec Séoul. Si Pyongyang dispose vraisemblablement d'un petit arsenal de têtes nucléaires, les spécialistes sont divisés quant à sa capacité à les monter sur des missiles.