Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Jusqu’à présent, la Chine, seule alliée de Pyongyang et de loin son premier partenaire économique, avait rechigné à s’aligner sur les Etats-Unis, de crainte de voir le régime nord-coréen s’effondrer. Pourquoi ? D'abord parce que Pékin veut à tout prix éviter de voir une vague de réfugiés franchir sa longue frontière avec la Corée du Nord. Ensuite, parce que ce pays sert, depuis qu'il existe, de tampon vis-à-vis de Séoul, traditionnellement très proche de Washington. Aujourd’hui, les Etats-Unis disposent de quelque 30 000 hommes en Corée du Sud.
Mais les ambitions nucléaires de l’imprévisible dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont fortement irrité les Chinois, comme le confirme l’éditorialiste du quotidien Global Times ce vendredi 26 février : « Pyongyang a commis une erreur terrible en développant ses capacités nucléaires, qui menacent sérieusement les intérêts nationaux de la Chine. » Le journal nationaliste prédit que les nouvelles sanctions, dont on ignore encore les détails, imposeront « une souffrance sans précédent » à la Corée du Nord. Mais le journal estime que cette punition est « méritée ».