Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Kim Jong-un continue de faire valser ses généraux. Le chef de l'état-major Ri Yong-il, nommé en 2013, est sa dernière victime. Selon la presse du Sud, ce général a été exécuté début février pour « corruption » et « factionnalisme ».
Son successeur à ce poste à haut risque est Ri Myong-su, ancien ministre de la Sécurité du peuple. L'homme a accompagné ce dimanche le « dirigeant suprême » nord-coréen lors d'exercices militaires aériens. Il serait un spécialiste des technologies balistiques. Sa nomination intervient au moment où la Corée du Nord vient justement de procéder un nouvel essai -déguisé- de missile à longue portée.
A Séoul, on estime que depuis son arrivée au pouvoir il y a quatre ans, Kim Jong-un s'est débarrassé d'une centaine de ses cadres, parmi lesquels son propre oncle.
En avril dernier, son ministre de la Défense aurait été exécuté et en décembre, un apparatchik responsable des relations avec la Corée du Sud a, lui, disparu dans des circonstances suspicieuses.
Certains analystes voient derrière ces purges à répétition un signe d'instabilité du régime. D'autres au contraire estiment que Kim Jong-un est en train de consolider son pouvoir et de reprendre le contrôle sur son armée.