De notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
C'est donc la Cour d'appel qui examinera la semaine prochaine la demande de libération sous caution de l'étudiant Kanahyia Kumar. Ses avocats avaient directement fait appel à la Cour suprême, car ils affirmaient que c'était trop dangereux de se rendre dans d'autres tribunaux. Des craintes compréhensibles : le représentant de l'université Jawaharlal Lal Nehru, poursuivi pour sédition, a déjà été attaqué à deux reprises et blessé cette semaine par un groupe d'avocats survoltés, alors qu'il était escorté vers une Cour de première instance.
La Cour Suprême avait alors condamné l'inaction de la police, mais les juristes n'ont pas été arrêtés. Une clémence suspecte, quand on sait que leur meneur est un militant du parti nationaliste hindou du BJP, au pouvoir dans le pays. Ces assaillants en robe noir affirment vouloir offrir une leçon à toute personne qui scandera des slogans anti-nationaux, un message défendu en coulisse par le pouvoir.
Cependant, après une semaine de détention, aucune preuve n'a été rendue publique pour indiquer que l'étudiant en question a commis de tels actes.