La question des «femmes de réconfort» agite Tokyo et Séoul

Au Japon, la question des « femmes de réconfort », un système de prostitution mis en place par l’armée pendant la Seconde Guerre mondiale, n’a jamais été vraiment réglée. Un accord a pourtant été signé en 1965, prévoyant de rétablir les liens diplomatiques entre Tokyo et Séoul. Le ministre japonais des Affaires étrangères doit rencontrer, ce lundi 28 décembre, son homologue coréen à Séoul.

Le dossier empoisonne les relations entre le Japon et la Corée du Sud depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Séoul souhaite que le Japon se repente correctement : les autorités coréennes réclament des dommages et intérêts pour 46 « femmes de réconforts » toujours en vie. De son côté, Tokyo estime que l’accord signé en 1965 a mis un terme à cette polémique.

Sous la pression des Etats-Unis, le Premier ministre japonais Shinzo Abe a accepté la tenue d’une rencontre pour régler ce contentieux historique. Washington estime que l’intransigeance des Sud-coréens vis-à-vis de Tokyo va trop loin.

200 000 « femmes de réconfort »

Cette question des « femmes de réconfort » ne concerne pas que la Corée du Sud. Au total, 200 000 femmes, estiment les historiens – des Chinoises, des Indonésiennes ainsi que des ressortissantes d’autres nations asiatiques – ont été enrôlées de force dans les bordels de l’armée impériale japonaise.

Le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, devra, ce lundi 28 décembre, faire preuve d’imagination pour contenter son homologue coréen. Il a promis récemment « de faire travailler ses méninges » pour y parvenir.

Concernant la repentance, les autorités japonaises n’ont toujours pas précisé leur position. Quant aux indemnités, Tokyo pourrait, en revanche, proposer la mise en place d’un fonds spécial pour venir en aide aux Sud-coréennes victimes de ce système.

Partager :