Avec notre correspondant à Manille, Gabriel Kahn
C’est un député qui a révélé ce scandale à la presse. Selon Walden Bello, plusieurs employés chargés des travailleurs migrants dans les ambassades des Philippines au Koweït, en Syrie et en Jordanie auraient exploité sexuellement les femmes des Philippines en détresse venues trouver refuge dans leur consulat.
Ce député a donné les noms de plusieurs employés qu’il accuse notamment d’avoir forcé ces jeunes femmes à se prostituer ou de leur accorder des faveurs sexuelles.
Pas encore d'actions en justice
A la suite de ces révélations, les chefs de mission dans les ambassades des Philippines au Koweït en Syrie et en Jordanie ainsi qu’une partie du personnel des consulats ont été sommés par le ministre des Affaires étrangères de prendre le premier avion pour rentrer aux Philippines. Albert de Rosario a déclaré qu’il dirigerait les enquêtes en personne.
Mais ces dernières se heurtent pour l’instant à l’absence d’action en justice de la part des femmes qui sont présumées avoir été agressées sexuellement. L’association migrante qui regroupe les travailleurs philippins expatriés a assuré que ces femmes attendaient pour témoigner de recevoir la garantie qu’elles seraient protégées par le gouvernement.