D'après les sondages, Benigno Aquino est très populaire. Il a réussi à signer un accord de paix avec le Front Moro islamique de libération, mettant ainsi fin à 40 ans de conflit. Le président s'est également engagé dans un combat, difficile, contre la corruption.
Avec 72% d'opinion favorables, il espère s'assurer une majorité confortable au Parlement de Manille et continuer les réformes. Ce qui sera très difficile à changer c'est la domination de quelques grandes familles sur la vie politique philippine.
Même Imelda Marcos, âgée de 83 ans, la veuve de l'ancien dictateur Ferdinand Marcos, est presque certaine d'être élue au Parlement, dans son fief du nord rural de l'archipel. Son ambition est surtout d'amener à la fonction suprême, en 2016, son fils Ferdinand Marcos junior. Lors des précédentes élections sénatoriales, en 2010, il a été élu avec un tiers des votes à l'échelon national.
Pour l'heure, il faut souligner la vague de meurtres et de violences qui a marqué la campagne électorale. Plus de 60 personnes ont perdu la vie depuis le mois de février.