Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Il est 22 h et une dizaine de poids lourds font la queue au péage de Ghazipur, un des nombreux points d'entrée dans New Delhi. Moment d'affluence car ces camions ne peuvent pénétrer que pendant la nuit. Leur nombre semble avoir baissé depuis qu'ils doivent payer une nouvelle taxe, de 10 ou 18 euros selon leur taille.
« J'estime qu'il y a 30% de camions en moins qui passent par ici, confirme BK Singh, le responsable du péage pour la société SYMR. Ce sont ceux qui vont dans les régions du Pendjab ou dans l'Haryana. Maintenant ils empruntent une route périphérique. C'est plus long, mais ils ne doivent pas payer le péage. »
Plus court
Une étude affirme en effet qu'un tiers des camions qui entraient dans New Delhi ne faisaient qu'y passer car c'était plus court. La taxe devait donc les dissuader et les envoyer vers un autre itinéraire, qui contourne la ville. Mais en parlant aux camionneurs, on se rend compte que cela n'est pas évident : « Je vais livrer des voitures à Bombay. Pas à Delhi. Mais je vais payer la taxe et passer par la ville, car il n'y a pas d'autre route », témoigne l’un d’eux.
Il existe pourtant bien une autre route, mais elle est étroite et en mauvais état. Beaucoup de camionneurs ignorent son existence ou l'évitent pour ne pas abîmer leur véhicule. Il reste donc des progrès à faire pour éloigner ces poids lourds, responsables d'un sixième des émissions de particules fines dans New Delhi