En janvier 2013, dans son éditorial du Nouvel An, le journal Southern Weekly de Canton demande que les droits politiques soient garantis en Chine. L’éditorial est censuré, l’hebdomadaire s’en émeut et, pour le soutenir, Yang Maodong, connu sous son nom de plume Guo Feixiong, organise une manifestation pacifique d’une semaine devant le journal.
Guo Feixiong, Liu Yuandong et Sun Desheng sont alors arrêtés pour « trouble à l’ordre social ». Ils resteront en prison en attendant un procès sans cesse reporté, d’autant que les avocats de Guo Feixiong s’étaient mis l’an dernier en grève pour protester contre des violations de procédures.
Campagne de Xi Jinping contre les activistes
D'autres violations ont été signalées. Selon Amnesty International, Sun Desheng a été forcé de porter des menottes en détention et ses pieds ont été entravés. Quant à Guo Feixiong, détenu dans une cellule surpeuplée, il n’a pas été autorisé à faire de l’exercice en dehors de sa chambre, ce qui constitue une violation des normes internationales.
Guo Feixiong a par le passé déjà été torturé en prison, selon sa famille, lorsqu'il purgeait une peine de cinq ans pour avoir dénoncé dans un livre un scandale politique dans la province de Liaoning, dans le nord-est du pays. Les groupes de défense des droits de l’homme dénoncent régulièrementla campagne menée par le président Xi Jinping contre les universitaires, les journalistes et les activistes.