Avec notre correspondante à Shanghaï, Delphine Sureau
La Chine a accepté ce qu'elle refusait jusqu'ici : un accord contraignant, assorti de l'obligation pour les pays de revoir leurs engagements tous les 5 ans. Elle valide aussi le principe qu'un premier bilan sera fait avant 2020, date de l'entrée en vigueur de l'accord qui sera signé à Paris.
Pour clore la visite de François Hollande, le Premier ministre chinois Li Keqiang a tenu un discours fort : un « développement "vert"» est un « devoir de la Chine » envers l'humanité et « un passage obligé » pour le pays qui doit changer de modèle, a-t-il dit.
Baisse de l'activité charbon
A l'heure où la croissance ralentit, Pékin veut tourner la page de l'industrie lourde pour profiter des perspectives qu'offrent les nouvelles énergies et la dépollution. La Chine semble donc décidée à assumer ses responsabilités, elle qui a longtemps joué la carte du pays en développement pour ne pas réduire ses émissions.
La baisse de l'activité et donc de la consommation d'électricité produite au charbon vont l'aider à remplir les objectifs annoncés à Paris fin juin. La Chine promet en 2030 une réduction de son intensité carbone de 60 à 65% par rapport à 2005.