COP21: Pékin prêt à changer de cap dans le domaine de l’environnement

François Hollande quitte la Chine sur une note positive. Le président français et son homologue chinois, Xi Jinping, se sont entendus pour parvenir à un accord contraignant à la conférence de Paris sur le climat qui s'ouvre le 30 novembre (COP21). La Chine, le plus gros émetteur mondial de gaz à effets de serre (25%), semble enfin décidée à faire des efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Avec notre correspondante à Shanghaï, Delphine Sureau

La Chine a accepté ce qu'elle refusait jusqu'ici : un accord contraignant, assorti de l'obligation pour les pays de revoir leurs engagements tous les 5 ans. Elle valide aussi le principe qu'un premier bilan sera fait avant 2020, date de l'entrée en vigueur de l'accord qui sera signé à Paris.

Pour clore la visite de François Hollande, le Premier ministre chinois Li Keqiang a tenu un discours fort : un « développement "vert"» est un « devoir de la Chine » envers l'humanité et « un passage obligé » pour le pays qui doit changer de modèle, a-t-il dit.

Baisse de l'activité charbon

A l'heure où la croissance ralentit, Pékin veut tourner la page de l'industrie lourde pour profiter des perspectives qu'offrent les nouvelles énergies et la dépollution. La Chine semble donc décidée à assumer ses responsabilités, elle qui a longtemps joué la carte du pays en développement pour ne pas réduire ses émissions.

La baisse de l'activité et donc de la consommation d'électricité produite au charbon vont l'aider à remplir les objectifs annoncés à Paris fin juin. La Chine promet en 2030 une réduction de son intensité carbone de 60 à 65% par rapport à 2005.

Partager :