Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Leurs sourires sont crispés, mais au moins ils se serrent la main. La présidente sud-coréenne Park Geun-hye et les Premiers ministres chinois et japonais, Li Kequiang et Shinzo Abe, ont réussi à mettre de côté leurs querelles territoriales et mémorielles pour discuter commerce et sécurité régionale.
Ils ont déclaré être d’accord pour se rencontrer régulièrement et pour relancer « complètement » leur coopération. Une déclaration modeste, mais encourageante, alors que les sujets de discorde se multiplient entre les trois voisins qui à eux seuls représentent un cinquième de l’économie mondiale. Chine, Japon et Corée du Sud ont aussi promis des efforts pour parvenir à un accord de libre-échange.
En revanche, aucun progrès n’est à signaler au sujet de leurs conflits territoriaux, en mer de Chine et en mer du Japon. Aucune avancée non plus sur l’attitude de Tokyo face à ses crimes de guerre, notamment la question des femmes coréennes et chinoises obligées de se prostituer pour l’armée impériale pendant la Seconde Guerre mondiale. Un sujet douloureux qui sera abordé demain, lors d’un sommet très attendu entre Park Geun-hye et Shinzo Abe.