Vanuatu: prison ferme pour 14 parlementaires coupables de corruption

Le Vanuatu, ce petit pays du Pacifique Sud, se remet peu à peu du passage d’un cyclone extrêmement puissant en mars dernier. Mais depuis ce jeudi 22 octobre, c’est un séisme politique qui secoue le pays : 14 députés ont été condamnés à de la prison, ce qui met la moitié du gouvernement derrière les barreaux.

Le vice-Premier ministre Moana Carcasses hérite de la plus lourde peine : 4 ans de réclusion. Il est au centre de l’affaire, reconnu coupable d’avoir versé l’an dernier, alors qu’il dirigeait l’opposition, l’équivalent de 280 000 euros à des députés pour qu'ils votent une motion de censure et fassent tomber le gouvernement de l’époque.

Ces députés sont pour la plupart aujourd’hui ministres : des Affaires étrangères, des Travaux publics, de la Jeunesse et des Sports, du Changement climatique. Tous ont été condamnés à trois ans de prison, à part le ministre des Finances, le seul à avoir plaidé coupable, qui hérite de vingt mois de prison avec sursis.

Le président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale, a reçu ce jeudi 22 octobre, le Premier ministre et les chefs de l’opposition, il a indiqué qu'il espérait ne pas avoir à convoquer de nouvelles élections.

En attendant, les ennuis judiciaires d'une partie de ces condamnés ne sont pas terminés, car, il y a une dizaine de jours, le président du Parlement, Marcellino Pipite, avait profité d'un voyage à l’étranger de Baldwin Lonsdale pour amnistier tous les députés reconnus coupables dans cette affaire de corruption… Et il en faisait évidemment partie. L’amnistie a été annulée dès le retour précipité du président Baldwin Lonsdale, furieux. Onze députés sont donc encore poursuivis pour « conspiration visant à pervertir le cour de la justice ».

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