Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
« Les petits Etats insulaires du Pacifique Sud comme le Vanuatu sont plus vulnérables que d’autres au dérèglement climatique », a déclaré le président du Vanuatu, Baldwin Lonsdale à Sendaï. Et d’ajouter : « Le réchauffement climatique a contribué à la violence du cyclone Pam qui a dévasté son archipel. »
En 2005 déjà, les Nations unies considéraient les habitants du Vanuatu comme les tout premiers réfugiés climatiques de la planète. Rachel Kyte, une vice-présidente de la Banque mondiale, note à Sendaï que ces quatre dernières années, l’archipel du Vanuatu a été frappé par des cyclones de catégorie 5 (la plus élevée) et que le changement climatique a un lien avec une telle fréquence, inédite.
Selon Rachel Kyte, il est indéniable que cette partie de l’océan Pacifique s’est réchauffée et que la violence des vents des cyclones s’est intensifiée avec des rafales dépassant les 300 km/h. Dans l’archipel de Vanuatu, à la hausse du niveau de la mer, se superpose un autre phénomène : l’affaissement d’un centimètre par an de ces îles. Un affaissement qui s’explique par des séismes fréquents.