La France a dépêché un avion militaire de type Casa, qui a décollé de Nouméa en Nouvelle-Calédonie et qui s'est posé à Port Vila, capitale du Vanuatu, avec à son bord une équipe réduite à trois militaires, un membre de la sécurité civile et un membre de la Croix-Rouge.
La France est en charge de l’évaluation des besoins après la catastrophe. L'Australie et la Nouvelle-Zélande répondent avec quatre avions aux besoins prioritaires de la population. La France et les deux grands pays de la région pacifique ont des accords pour coordonner leurs moyens d'assistance en cas de catastrophe naturelle dans la région. Les Français qui sont également équipés de véhicules et de dessalinisateur d’eau seront aidés par des images satellites pour interpréter l’étendue des besoins dans les zones les plus reculées.
L'aéroport de Port Vila est fermé aux vols commerciaux, l'hôpital a été endommagé, l'eau et l'électricité fonctionnent par intermittence comme le téléphone. Les humanitaires déjà sur place décrivent un archipel dévasté : villages rasés, arbres arrachés, routes coupées. Selon l'ONG Oxfam, jusqu'à 90% des habitations de Port Vila ont été endommagées.
Un des pays les plus pauvres de la planète
Le Vanuatu est au 131e rang mondial en matière de développement humain et il est classé parmi les pays les moins avancés de la planète. Mais il connaissait ces dernières années une croissance économique régulière.
Une progression liée aux touristes en provenance d'Australie, de Nouvelle-Zélande et de Nouvelle-Calédonie. L'activité touristique représente en effet 40 % du PIB et emploie près de 15 % de la population active. L'agriculture constitue 20 % de la richesse nationale, mais emploie encore près de 80 % de la population active. Les exportations reposent d'ailleurs pour l'essentiel sur les produits agricoles comme l'huile de coco, le coprah, la viande de bœuf et le kava, une boisson traditionnelle mélanésienne.
L'industrie est embryonnaire au Vanuatu où elle ne représente que 10 % du PIB. Le pays est pénalisé par son isolement géographique, la faiblesse de ses infrastructures et un marché intérieur très étroit. Il bénéficie d'une aide importante des bailleurs de fonds internationaux. Une aide qui va devenir plus que jamais nécessaire après le passage du cyclone.