Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Plus question de jouer au golf, ni d’assister à des banquets somptueux. Le communiste exemplaire se doit d'être un « champion de simplicité ». Il doit être « honnête en politique » et mener « une vie de famille harmonieuse ». Et le pouvoir du parti ne s’arrête pas devant les chambres à coucher : l’interdiction « d'avoir une relation sexuelle inappropriée avec autrui » figure bel et bien dans le nouveau code de conduite, le plus strict depuis l’ouverture du pays dans les années 1980, si l’on en croit le document publié par le Bureau politique du Comité central, le saint des saints du pouvoir.
« La révolution n’est pas un dîner de gala ! » Le Grand Timonier Mao Tsé-toung l’avait déjà bien noté dans son Petit livre rouge. C’était en 1966. Mais depuis, un certain laisser-aller s’était installé dans les rangs du PCC - avec des dîners aux ailerons de requins et des festivités bien arrosées dans des clubs privés… aux frais de l’Etat.
C’était sans compter avec Xi Jinping, arrivé au pouvoir en 2012. Pour le tout-puissant numéro 1 du PCC, la « tolérance zéro » contre la corruption est une « question de vie ou de mort pour le parti et pour la nation ».