L'indignation règne à New Delhi après le viol de deux fillettes vendredi soir. La première, âgée de deux ans, a été retrouvée ensanglantée dans un parc près de son domicile. Elle est toujours hospitalisée. Après avoir interrogé plus de 250 personnes, la police a arrêté deux suspects de 17 ans. La seconde enfant, quant à elle âgée de cinq ans, a été victime d'un viol en réunion au domicile d'un voisin par trois hommes, arrêtés immédiatement.
Ces affaires suscitent l'émotion et la colère, en particulier contre la police locale. Le maire de New Delhi accuse par ailleurs le gouvernement du Premier ministre Narendra Modi de ne pas lui accorder le contrôle de la police locale et de ne pas lui donner davantage de moyens.
Ces deux agressions surviennent une semaine après celle d'une fillette de quatre ans, violée et blessée à l'arme blanche dans la capitale. Plus de 1 500 affaires ont été recensées à New Delhi, surnommée « la capitale du viol » depuis le début de l'année. En 2014, au moins 36 735 cas avaient été enregistrés en Inde, dont 2 096 à Delhi. Le responsable de la commission gouvernementale pour les femmes a parlé du « niveau d'une épidémie » sur la chaîne de télévision nationale. Les experts estiment que ces chiffres ne dévoilent qu'une partie de la réalité.