L'ONU demande à la Corée du Nord de mettre fin à cette pratique, tout comme l'ONG Human Rights Watch. « C'est assez ironique que la Corée du Nord célèbre les 70 ans du Parti des travailleurs alors que c'est l'un des gouvernements au monde qui opprime le plus ses travailleurs ! », commente Phil Robertson, le directeur adjoint pour l'Asie d’Human Rights Watch.
« Il existe différentes sortes de travail forcé dans ce pays », explique-t-il. La première est celle pratiquée dans « les camps de redressement et les prisons ». Il y a ensuite « le cas des étudiants, professeurs et personnels de l'éducation qui doivent travailler dans les champs pendant l'année scolaire ».
La troisième sorte de travail forcé concerne « tous les gens auxquels le gouvernement nord-coréen impose de travailler dans telle ou telle entreprise, où ils ne sont pas payés ». « S'ils ne le font pas, ils sont sévèrement punis », poursuit Phil Robertson. « Du coup, les gens doivent verser des pots-de-vins à leur supérieur pour pouvoir s'absenter et essayer d'avoir un autre petit boulot qui leur permettra de subvenir aux besoins de leur famille. Mais cela est illégal en Corée du Nord et ils prennent le risque d'être sanctionnés. »