En 2013, Pékin avait envoyé son vice-président. Cette fois-ci, Pyongyang doit se contenter d’accueillir le numéro 5 dans la hiérarchie chinoise : Liu Yunshan, membre du comité permanent du bureau politique. Une « visite amicale » comme l’a annoncé le gouvernement chinois.
Mais l’amitié entre les deux voisins n’est pas au beau fixe. Le mois dernier, Kim Jong-un a décliné l’invitation d’assister au défilé militaire à Pékin marquant le 70ème anniversaire de la victoire contre le Japon.
Allié fiable
De son côté, le président chinois Xi Jinping n’a toujours pas rencontré le jeune leader nord-coréen. Il a même préféré se rendre en Corée du Sud, l'été dernier, une première depuis près de 20 ans, mais aussi une véritable gifle pour Pyongyang, qui n’a que la Chine comme allié fiable.
Pékin est irrité par les provocations de Kim Jong-un qui enchaîne tirs de missiles et essais nucléaires, malgré les appels à la retenue de son puissant voisin. En même temps, la Chine ne veut pas que le régime communiste s’effondre, craignant de voir un flux important de réfugiés franchir sa frontière. Lors du défilé militaire, la délégation chinoise va donc faire bonne mine à mauvais jeu.