Ban Ki-moon à Pékin: Tokyo proteste

Le gouvernement japonais n'apprécie pas du tout la présence annoncée du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, à la parade militaire organisée jeudi 3 septembre à Pékin par la Chine, pour commémorer -en grande pompe- la capitulation du Japon lors de la Seconde guerre mondiale. Mais l'ONU rejette les critiques japonaises.

avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Pour la première fois depuis 2009, 12 000 soldats défileront sur la place Tiananmen à Pékin, survolée par 200 avions. Le Japon critique la présence de Ban Ki-moon à Pékin pour cette parade. « Le secrétaire général de l’ONU devrait faire preuve de neutralité », déclare le porte-parole du gouvernement japonais. L’ONU répond aujourd’hui que la présence de Ban Ki-moon, jeudi sur la place Tiananmen, « est une occasion de réfléchir sur le passé pour mieux envisager l’avenir ».

Déjà la propagande chinoise reproche au Japon de ne pas reconnaître suffisamment l’ampleur de ses crimes de guerre durant l’occupation de la Chine. Et le parti communiste chinois, une fois de plus, s’attribue tous les mérites de la défaite du Japon, alors qu’il n’y est pour rien : c’est la Chine nationaliste de Tchang Kaï-chek, observe-t-on à Tokyo, qui a vaincu le Japon, au prix d’un lourd sacrifice en vies humaines.

Le Japon apprécie d’autant moins la présence de Ban Ki-moon à Pékin qu’il est Sud-Coréen et que la présidente de la Corée du Sud a décidé, elle aussi, de s’y rendre. La Chine et la Corée du Sud ne cessent d’accuser le Japon de manquer de sincérité dans l’expression de ses remords pour sa « guerre d’agression ».

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