Il ne s'écoule pas une semaine sans qu'un responsable politique japonais ne fasse des déclarations révisionnistes, soit sur les massacres de Nankin, soit sur les « femmes de réconfort », ces dizaines de milliers de Coréennes forcées à la prostitution par l'armée impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale.
Si ces crimes de guerre sont incontestables, derrière les rivalités nationalistes sino-japonaises se cachent des intérêts économiques et politiques. Jean-Vincent Brisset, directeur de recherche à l'Iris estime qu' « il y a une exploitation systématiques de tous ces crimes de guerre par la Chine, en échange de compensations économiques en particulier. Xi Jinping semble avoir des problèmes pour assoir son autorité à la fois sur le parti, l'armée et l'Etat. Il utilise une méthode que l'on peut voir dans d'autres pays qui consiste à faire mousser des petits problèmes pour camoufler les gros problèmes ».
Du côté japonais, les flambées nationalistes ont toujours existé. Elles ressurgissent dernièrement avec le gouvernement de Shinzo Abe qui veut amender la Constitution d'après-guerre, en particulier l'article 9 qui consacre le pacifisme du pays. Une initiative qui ne règlera probablement pas les contentieux du passé.