Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Le ministère japonais de l’Education essaie d’infléchir une fois de plus le contenu des manuels scolaires en établissant cette fois-ci la souveraineté japonaise sur les îles Senkaku, situées à 400 kilomètres à l’ouest d’Okinawa, autour desquelles croisent désormais des bateaux de guerre chinois, lesquels peuvent à tout moment entrer en contact avec des garde-côtes japonais.
En septembre 2012, le gouvernement japonais a nationalisé ces îles. Il les administre depuis un siècle et demi, sans avertir Pékin. Le ministère japonais de l’Education envoie aujourd’hui une directive aux professeurs d’histoire pour leur dire qu’il est naturel de donner aux élèves des enseignements sur les parties intégrantes du territoire japonais. Depuis 2005, le ministère de l’Education affirme déjà dans les manuels scolaires la souveraineté du Japon sur les îles Dokdo-Takeshima, occupées selon Tokyo illégalement par la Corée du Sud. Les enseignants japonais ne sont pas obligés de suivre les directives du ministère de l’Education. Un bon tiers les ignore car ils estiment que le ministère de l’Education infléchit le contenu des manuels scolaires sous les pressions de la droite japonaise.