Dans une vidéo, diffusée par la télévision d'Etat, Wang Xiaolu demande pardon d'avoir provoqué la panique et le désordre sur le marché. « J'ai appris des choses dans des conversations privées, et je les ai enrobées de manière subjective », avoue-t-il face à la caméra. Le journaliste a été placé en détention pour avoir fabriqué et diffusé de fausses informations. La confession télévisée, avant même un quelconque procès, est une pratique courante en Chine. Plus tôt, Liu Shufan, un responsable de la Commission chinoise de régulation des marchés financiers, avait avoué d'avoir commis un délit d'initié.
Selon le quotidien Financial Times, c'est ainsi que Pékin durcit le ton, bien décidé à contrôler le flux d'informations. La répression vise aussi, par exemple, les publications sur internet des récentes explosions dans un entrepôt chimique à Tianjin. Le Comité pour la protection des journalistes basé aux États-Unis condamne l'arrestation de Wang. « L'hypersensibilité des autorités chinoises quant à la fluctuation du marché financier n'est pas une raison pour mettre en prison un reporter qui couvre l'événement », lit-on dans un communiqué.