Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Dans la ligne de mire du procureur chinois se trouvent onze officiels locaux et responsables du port de Tianjin. Parmi eux, il y a Wu Dai, chef de la commission municipale du transport, et Zheng Qingyue, président de la société portuaire. Mais aussi des responsables des douanes et de la sécurité au travail. Tous sont accusés d’« abus de pouvoir » et de « manquements au devoir ». Ils auraient négligé les risques que présente le stockage de produits chimiques.
Mettre en cause les responsables locaux
Ces onze officiels rejoignent donc douze autres suspects, comme Dong Shexuan, l’un des propriétaires de l’entrepôt incriminé et fils d’un ex-chef de la police locale. Les arrestations s’inscrivent dans la stratégie mise en œuvre par Pékin au lendemain de la catastrophe : mettre en cause les responsables locaux pour éviter que la colère populaire se tourne vers les dirigeants au niveau national.
Beaucoup de questions sans réponses
Les autorités ont promis une enquête transparente, mais beaucoup de questions restent encore sans réponse ; comme celle-ci : comment un entrepôt a-t-il pu stocker 700 tonnes de cyanure, hautement toxique, à quelques centaines de mètres seulement de dizaines de tours d’habitation, une infraction claire à la loi en vigueur.