Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
La violence s'est emparée des manifestations mardi à Ahmedabad, la capitale régionale du Gujarat. De nombreux membres de la caste Patel ont affronté les forces de l'ordre ou des membres d'autres communautés. Cette agitation est menée par un jeune et intrépide homme d'affaires de 22 ans, Hardik Patel, qui a été arrêté par la police mardi soir avant d'être relâché.
Son unique revendication : que la caste à laquelle il appartient soit officiellement comptabilisée dans ce que l'Inde appelle les « classes défavorisées », qui bénéficient de quotas. La discrimination positive a été mise en place en Inde depuis plusieurs décennies, afin d'enrayer les profondes inégalités entre castes, qui perdurent à ce jour.
Les Patels représentent 20 % de la population du Gujarat, l'Etat du Premier ministre indien Narendra Modi. Il s'agit traditionnellement de riches propriétaires terriens, ou de travailleurs dans l'industrie du diamant, florissante dans cet Etat. Mais ils affirment aujourd'hui que le système des quotas leur rend la tâche très difficile pour intégrer l'université.
Le ralentissement économique dans les petites et moyennes entreprises au Gujarat, où sont employés de nombreux membres de la communauté Patel, est également un facteur. Beaucoup cherchent maintenant à intégrer la fonction publique, où la discrimination positive est appliquée.