En cinq semaines, quatre enfants de 10 à 17 ans ont été torturés, battus à mort par des adultes. Le 8 juillet dernier, une vidéo postée sur les réseaux sociaux montrait un adolescent de 13 ans attaché à un poteau et frappé par plusieurs hommes avec une barre de fer. Le petit vendeur de légumes était accusé d'avoir volé un rickshaw. Le 3 août, c'est un garçon de 12 ans qui a été torturé par son patron, garagiste, parce qu'il avait osé changer d'employeur. Un autre de 10 ans, suspecté d'avoir volé du poisson, a eu les yeux crevés.
Ces enfants pauvres, qui travaillent, sont vulnérables. « Des lois existent dans notre pays pour protéger les enfants, rappelle Abdul Shahid Mahmood, le directeur du Forum pour les droits des enfants au Bangladesh. Vous avez par exemple le Child Act de 2013. Le problème, c'est de faire appliquer ces lois. Les enfants ne devraient pas travailler pour vivre, ils sont censés aller à l'école ! C'est notre casse-tête et c'est aussi ce qui explique pourquoi ils sont violentés par leurs employeurs. »
Selon le bureau des statistiques du Bangladesh, 18% des mineurs, soit huit millions d’enfants ou d’adolescents, travaillent. Presque un enfant par jour a été tué depuis janvier au Bangladesh.