Gaz à effet de serre: le Japon promet de mieux faire

Le Japon s'engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 26% entre 2013 et 230 pour contribuer au succès de la conférence de Paris qui, du 30 novembre au 11 décembre doit finaliser un pacte mondial pour le climat au sein des Nations unies. Par rapport aux 40% de l'Union européenne, la contribution japonaise est déjà considérée comme insuffisante par les écologistes et des experts. 

Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles

Depuis Fukushima et l'arrêt de tous ses réacteurs nucléaires, le Japon s'est tourné vers le gaz et surtout le charbon pour produire son électricité. En conséquence, les émissions japonaises de gaz à effet de serre sont en forte hausse, proches, aujourd'hui, de leur record historique de 2007.

Pour réduire ses émissions, le pays de Fukushima va réactiver ses réacteurs. Un premier pourrait redémarrer en août. Quatre autres ont été jugés bons pour le service par la nouvelle autorité de sûreté nucléaire. En 2030, le nucléaire pourrait générer entre 20 et 22% de l'électricité japonaise, contre 24% pour les énergies renouvelables.

Le bouquet énergétique japonais prévu pour 2030 est une autre déception pour les écologistes car il reste basé sur le pétrole et le charbon, alors qu'en Europe la priorité est accordée aux énergies renouvelables. Cette dernière décennie, le Japon est le seul pays industrialisé à avoir augmenté la part du charbon dans sa production d'électricité. Et ça
continue : selon l'ONG Kiko Network, 25 centrales à charbon sont en construction ou en projet.

Quant aux énergies renouvelables, elles ne sont pas du goût de tous. Cinq des dix
compagnies d'électricité japonaises ont refusé, l'an dernier, de raccorder à leurs réseaux des centrales solaires en arguant qu'elles ne sont pas en mesure d'assurer une fourniture stable d'énergie.

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