C'est la deuxième décision de justice en moins d'un an contre la société Kansai Electric Power. Une autre procédure est en cours contre la remise en route de deux réacteurs à Sendai. A chaque fois, c'est la sous-estimation du risque sismique et des plans d’évacuation jugés insuffisants en cas de catastrophe qui pose problème.
Les réacteurs ont pourtant reçu l'aval de l'autorité de régulation nucléaire, qui valide la conformité des centrales aux nouvelles normes de sécurité. Ces normes ont été établies après la catastrophe de Fukushima. Depuis l'accident, les 48 centrales du pays sont à l'arrêt. Le gouvernement de Shinzo Abe défend une reprise rapide de l'activité nucléaire. La décision de justice concernant Takahama ne change rien à la volonté du gouvernement, a d'ailleurs déclaré Yoshihide Suga, le secrétaire général de l'équipe de Shinzo Abe.
Mais cette relance qui semble acquise pourrait prendre plus de temps que prévu. La population y est majoritairement hostile. Et l'attitude des opérateurs n'a pas toujours de quoi la rassurer : en février, la société Tepco a reconnu que de l’eau hautement contaminée de la centrale de Fukushima s’écoulait dans l’océan, alors qu'elle le savait depuis mai dernier.