Escroquerie à l'embauche aux USA: des ouvriers indiens indemnisés

Deux-cents ouvriers indiens ont gagné ce vendredi 17 juillet leur procès contre leur ancien employeur, une compagnie américaine de réparation navale, accusée de les avoir escroqués et exploités. Ils ont reçu 20 millions de dollars de dédommagement dans un règlement à l'amiable, plus de 7 ans après le début du procès.

Avec notre correspondant à New DelhiAntoine Guinard

On leur avait promis des emplois stables, la carte verte et des titres de séjour. Les quelque 200 ouvriers indiens recrutés par le groupe Signal International sont tombés de haut une fois arrivés aux Etats-Unis en 2006.

Ils avaient été engagés par ce groupe basé dans l'Etat de l'Alabama pour réparer une plateforme pétrolière, endommagée par l'ouragan Katrina qui avait dévasté la côte du sud-est des Etats-Unis l'année précédente.

En plus de ces promesses non tenues, les plaignants affirment avoir payé des sommes dites de « recrutement » exorbitantes, qui les ont forcés à emprunter de l'argent et à s'endetter.

Ils ont également déclaré avoir été parqués comme des bêtes dans des habitations qu'ils décrivent comme des véritables camps de travail. Signal international avait été reconnu coupable d'escroquerie et d'exploitation des travailleurs par un tribunal américain en début d'année.

Le groupe, qui vient de déposer son bilan dimanche 12 juillet, avait tenté de se défendre de ces accusations en assurant avoir consulté des spécialistes sur les questions d'immigration. Il devra, en plus des 20 millions de dollars d'indemnisation, s'excuser publiquement auprès de ses anciens employés indiens.

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