Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
La croissance de la Chine, deuxième puissance économique du monde est en train de se stabiliser, si l'on en croit les chiffres plutôt positifs publiés par le Bureau national des statistiques. La production industrielle a progressé de 6,8 % en juin, les ventes de détail, baromètre pour la consommation des ménages, ont même grimpé de plus de 10 %.
Les experts y voient la main des autorités qui n'ont de cesse de stimuler les marchés. Depuis novembre dernier, la Banque centrale de Chine a en effet réduit les taux d'intérêt par quatre, façon d'inciter les banques à prêter plus facilement de l'argent à leurs clients.
Mais la confiance ne semble plus de mise entre Pékin et les investisseurs. Après une courte envolée ces derniers jours, la valeur des titres boursiers dégringole à nouveau. La bourse de Shanghai clôture avec moins de 3 %, et à Shenzhen, l'autre grande place financière, les titres ont même chuté de 4,7 % ce mercredi. Les investisseurs ont visiblement du mal à s'habituer à la « nouvelle normalité » tant mise en avant par Pékin pour justifier les faibles taux de croissance.