Depuis quelques années, le président birman Thein Sein fait tout pour que son pays revienne sur la scène internationale : réformes démocratiques, libérations de prisonniers politiques, et donc élections plus libres.
C’est ce qui avait permis à la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de remporter il y a trois ans des législatives partielles, envoyant du même coup sa présidente Aung San Suu Kyi au Parlement. Une revanche sur les élections de 1990, où la junte avait refusé la victoire de la toute jeune LND (qui avait pourtant remporté 80% des sièges) et réprimé ses dirigeants.
Aujourd’hui, malgré les réformes, le pouvoir refuse toujours de modifier la Constitution qui interdit à Aung San Suu Kyi de devenir présidente parce qu’elle a été mariée à un étranger. Du coup, la LND laisse planer le doute sur sa participation aux prochaines législatives car c'est la nouvelle Assemblée qui sera chargée d’élire le (ou la) futur(e) chef de l’Etat.
Autre problème pointé par la LND : des marges d’erreurs sur les listes électorales pouvant aller jusqu'à 80%. La Ligue mène donc depuis plusieurs semaines une campagne de porte-à-porte pour convaincre les électeurs birmans de vérifier s’ils sont bien enregistrés. Une campagne à laquelle Aung San Suu Kyi participe en personne, en attendant de décider si son parti sera candidat ou non à ces élections dans quatre mois.