Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Cette signature marque la fin d'un cauchemar de 68 ans pour environ 100 000 personnes qui vivent dans les enclaves situées le long de la frontière indo-bangladaise. 198 petits bouts de territoire indiens chez les Bangladais et inversement, qui ont émergé après l'indépendance de ces pays, et dans lesquelles il était aujourd'hui très difficile d'avoir accès aux services de base. Ce traité d'échange de territoires permettra à ces populations de choisir dans quel pays elles souhaitent vivre.
Le Premier ministre indien a également accordé une ligne de crédit de 2 milliards de dollars au Bangladesh, soit trois fois plus que le prêt octroyé lors d'une précédente visite il y a cinq ans. Cela devrait permettre à ce pays enclavé de développer ses infrastructures et particulièrement ses routes vers l'Inde.
Narendra Modi, qui se rend ici dans le premier pays musulman depuis le début de son mandat, aura donc visité tous ses voisins en un an, afin d'essayer de relancer la coopération régionale. Tous, sauf le Pakistan, ce frère ennemi avec qui la situation est toujours aussi tendue.