Les quatre réfugiés, trois Iraniens et un Rohingya de Birmanie, ont été pris en charge par l'Organisation internationale des migrations. L'organisme intergouvernemental doit les aider à s'intégrer : cours de langue, suivi médical, et en principe, aide au logement et à l'emploi.
En principe, car les termes de l'accord, dénoncés par l'ONU et de nombreuses ONG, sont assez flous. Les réfugiés doivent au bout d'un certain temps quitter la capitale cambodgienne. On ignore si leur liberté de circulation et le choix de lieu de résidence seront garantis. Quant à leur accès à l'emploi, il risque d'être limité par la législation en vigueur sur les étrangers.
De nombreuses voix rappellent que le gouvernement de Hun Sen n'est pas un modèle en matière de droits de l'homme : violences politiques, corruption. Le Cambodge renvoie régulièrement les demandeurs d'asile vers des pays où ils sont persécutés : Ouïghours vers la Chine par exemple ou Montagnards chrétiens vers le Vietnam.
Pays très pauvre, le Cambodge recevra de Canberra l'équivalent de 28 millions d'euros sur quatre ans en échange de l'accueil des réfugiés qui ont obtenu l'asile politique, mais pas le droit de rester en Australie.