L’histoire remonte au 20 mars dernier. Des boat people sont arraisonnés par la marine australienne. Les 46 migrants vietnamiens à bord vont être renvoyés au port de Vung Tau, au Vietnam, le 18 avril. Que s’est-il passé pendant près d’un mois ?
C’est le vice-ministre australien de l’Immigration et de la protection des frontières qui a révélé l’affaire devant le Sénat lundi. Michael Pezzullo affirme que les entretiens étaient suffisamment longs pour s’assurer qu’aucune des revendications des demandeurs d’asile ne puisse entrer dans les obligations de l’Australie en matière de protection du droit d’asile. Et surtout, il y avait, dit-il, « l’assurance de la part des autorités vietnamiennes pour qu'il n’y ait pas de représailles à leur retour ».
Un avis que ne partage pas l’agence pour les réfugiés des Nations unies, qui a mis en doutes le suivi de ces migrants le mois dernier. La marine australienne est régulièrement utilisée par Canberra pour renvoyer chez eux les demandeurs d’asile en provenance d’Afrique, du Moyen-Orient et d’Asie du Sud. Des voyages retour en secret mais qui habituellement se font via l’Indonésie, dernière étape pour ces migrants avant d’embarquer pour les côtes australiennes.