« Ce qui est positif, […] c’est que les autorités chinoises sont vraiment décidées à aller vers une action contre le dérèglement climatique. » C’est ce qu’a assuré Laurent Fabius, à son retour de Chine, et alors qu’il doit se rendre à Bonn, en Allemagne, pour préparer la COP 21, la grande conférence sur le climat qui doit se tenir en France en décembre 2015. Un rendez-vous qu'il aborde « positivement, mais en même temps, prudemment ».
L'objectif affiché pour ce grand raout, qui réunira 195 pays et l'Union européenne, est de trouver un accord censé limiter la hausse de la température du globe à 2°C, en comparaison avec l'ère pré-industrielle. Mais si Pékin et Washington ne s'engagent pas, « évidemment ça voudrait dire que l’action est vouée à l’échec », concède le chef de la diplomatie française.
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Alors que va faire la Chine ? Selon Laurent Fabius, la contribution chinoise à la COP 21 sera connue « dans les prochaines semaines ». Bruxelles et Washington ont déjà communiqué la leur en mars. La Chine, mais également l'Inde, sont particulièrement attendues au tournant. « On voit qu'il y aura beaucoup d'énergies renouvelables dans les propositions chinoise et indienne, mais il y a encore beaucoup de charbon dans leur mix énergétique », souligne ainsi Laurence Tubiana, représentante spéciale de la France sur le sujet.
L'Inde pourrait ainsi être l'un des derniers grands pays à faire connaître sa contribution. Quant à la Chine, elle s'était fixée pour objectif, en novembre dernier, un pic de ses émissions de gaz à effet de serre « autour de 2030 ».