Climat: après Manille, l'appel de Fort-de-France de François Hollande

Le père de la nation qui s'incline devant le père de la négritude, c'est l'image de ce samedi 9 mai en Martinique, où François Hollande poursuivait sa tournée caraïbéenne. Le chef de l'Etat est allé se recueillir sur la tombe d'Aimé Césaire, le poète disparu, si cher à sa ministre de la Justice Christiane Taubira. « Un homme exceptionnel qui a embrassé les causes de la justice et de l'émancipation », a-t-il déclaré. Une étape programmée avant un sommet régional sur le climat, avant la grande Conférence Paris Climat de la fin d'année qui doit mettre la pression sur les plus riches.

Avec notre envoyé spécial à Fort-de-France,  Florent Guignard

Depuis plusieurs mois c'est son cheval de bataille, le fil vert de son année 2015, à chacun de ses déplacements. François Hollande dramatise l'enjeu de la COP 21 à Paris.

« La France a accepté d'accueillir la 21e conférence sur les changements climatiques parce qu'elle savait que ce serait le rendez-vous de la dernière chance, a alerté le président français. Je suis conscient que la France seule ne pourra pas parvenir à un accord, sauf à le passer avec elle-même, ce qui n'est déjà pas évident. »

C'est la diplomatie climatique engagée par la France. Chaque voix compte, des plus gros pollueurs aux plus petites îles menacées par la montée des eaux.

Après l'appel de Manille en février, voici l'appel de Fort-de-France, lu notamment par Ségolène Royal : « Oui, la planète Terre est notre berceau commun, une patrie partagée, a déclaré la ministre française de l'Ecologie. C'est pourquoi par delà nos urgences, nos responsabilités inégales, nos situations différenciées, nous devons donc admettre d'abord une unité de destin, ensuite une exigence de solidarité partagée effective et concrète. »

C'est l'enjeu principal de cette COP 21 : remettre au premier plan la solidarité Nord-Sud. Ce qu'on appelle ici la « conscience-monde ».

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